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Alegorias femeninas

Written on November 27, 2007 by DeansTalk in Arts & Cultures & Societies

Arantza de Areilza

Venus_del_espejo Este fin de semana comentaban  unos amigos el cansancio que produce el bombardeo de mensajes doctrinarios sobre como debería ser la mujer ideal de las sociedades desarrolladas del siglo XXI, y me vino a la memoria la alegoría de Charles de Baudelaire recogida en las Flores del Mal,  en las que esboza con trazo fino y profundo uno de los más bellos retratos de la mujer atemporal.

"C’est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.
Les griffes de l’amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s’émousse au granit de sa peau.
Elle rit à la Mort et nargue la Débauche,
Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche,
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit la rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane ;
Elle a dans le plaisir la foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux la race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à la marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l’Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l’heure viendra d’entrer dans la Nuit noire,
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu’un nouveau-né, — sans haine et sans remord."

Charles Baudelaire – Allégorie

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